Cinq kits Watercooling pour ton CPU, page 7

Nous détaillons maintenant la configuration de test :

X6 1075T
8 Go DDR3 GSkill Eco 1333
Gigabyte 790XA-UD4
Sapphire 4890 VaporX - modification de la CG, VTX 6870X2
SSD Intel Postville 80 Go
Et des durs…
Boitier Lian Li PC-X900, ça a son importance, puisqu’il est équipé de 5 ventilateurs de 120 mm sur rhéobus.

Nous vous donnerons la température de la pièce de façon à ce que vous puissiez apprécier ou pas la capacité de ces waters à maintenir ou pas la température du processeur.

Température de la pièce le jour du test :

Kühler 620 : 24.4°C
H50 : 26.6 °C
CoolIt Eco A.L.C : 26.4°C
Kühler 920 : 22.9°C
Larkooler KU3-241 : 21.9°C

Le Pull a systématiquement été réalisé avec le ventilateur fourni dans le bundle du kit, connecté en PWM. Pour le Pull-Push, nous avons replacé le ventilateur Lian Li en Pull, et le ventilateur du kit en Push. Tous les ventilateurs du boitier ont été réduits au minimum sur le rhéobus, y compris celui en Pull.

Le Khüler 920 ne sera testé qu’en Pull-Push puisqu’il est fourni avec deux ventilateurs et qu’il est conçu pour cela. Il n’y aurait pas d’intérêt majeur pour l’acheteur de choisir ce modèle pour n’y mettre qu’un seul ventilateur de 120 mm. D’où notre choix, contestable bien évidemment. Il est aussi à noter que le 920 est donc doté d’un soft. Ce qui ne permet pas de le faire fonctionner en 5v ou en 12v, le soft se charge de gérer tout cela selon les choix effectués. Nous avons donc opté pour deux séries de mesures, la première calée sur « Silent » et la deuxième sur « Extreme »

Pour ce qui est de la mesure de notre X6 1075T overclocké, sa vitesse était calée sur 3.42 GHz. Ce qui en soit n’est pas un gros overclock, nous n’atteignons même pas les 20% de plus, malheureusement, il nous faut vous avouer que notre 1075 n’est pas un foudre de guerre. Il nous a été impossible d’atteindre les 3.5 GHz de façon stable. C’est un peu THE honte of THE world. Et pour avoir ces 3.42 GHz stable, nous lui avons collé un voltage de 1.575 V, rien de moins. Nous ne rentrons même pas dans les détails de l’énorme désynchronisation nécessaire pour obtenir quelque chose de stable, ni même dans les vitesses honteuses du HT link et du CPU Nb. Bref, nous étions vraiment au taquet !!



Finalement, ce que l’on peut remarquer c’est qu’il y a une relative stabilité voire une quasi égalité dans les capacités de refroidissement de ces kits de watercooling pré-montés. Et si le Kühler semble être un peu plus à l’aise, cela provient essentiellement du fait que le jour du test les conditions de températures étaient plus favorables. Par contre, si les relevés de température ne semblent pas forcement (et c’est vrai) être meilleurs que ceux que l’on peut retrouver un bon aircooling, il faut dire que la montée et surtout la descente en température est mieux gérer. Le processeur monte de façon plus lente à son maximum de température puisqu’il lui faut environ quatre ou cinq minutes. Le retour à l’état initial est aussi, voire plus rapide, puisque le retour à la température en idle se réalise en une ou deux minutes tout ou plus. En cela, l’aide de l’eau pour le refroidissement est la bienvenue. Avec notre Noctua classique, la montée est plus rapide, de même la descente moins rapide. Cela pourra ou pas être un bien, mais c’est à noter.

Le fait de passer du Pull au Pull-Push n’apporte pas un si grand gain que cela. Preuve que le procédé de refroidissement est abouti. En effet, le gain ne se mesure que de quelques degrés quand ça n’est pas franchement un tout petit degré de moins. Cela dit, étant donné qu’en termes de nuisance sonore, il n’y a rien de franchement perceptible, comme vous le verre ci-dessous, il serait presque dommage de s’en priver.

En ce qui concerne le silence, des maîtres tel que VanSeb ou même Mantidor seraient certainement plus critiques que moi. Cela dit, derrière un Noctua, à aucun moment, nous n’avons eu la sensation que ces kits étaient franchement plus bruyants. Le CoolIt est peut être celui qui se fait entendre le moins. Cependant, il nous faut dire que, derrière les quatre ou cinq 120 de notre boitier, nous ne les avons pas entendus. Ce constat est valable pour le Pull comme pour le Pull-Push. Dans les deux cas, nous n’avons pas été dérangés par la nuisance sonore. Seul le ventilateur de notre 4890 ressort assez nettement lorsqu’il monte un peu en pression pour calmer les ardeurs du GPU. Le bruit généré par les différentes pompes n’est perceptible que lorsque l’on place véritablement son oreille directement sur le waterblock. D’ailleurs, afin de vérifier la bonne connexion de la pompe, nous ne sommes pas fiés au bruit, imperceptible donc, mais en posant le doigt dessus. A ce moment, une légère vibration se fait sentir indiquant la bonne mise en marche. Donc en conclusion sur le bruit, un constat plutôt positif, avec un relatif silence.

Les conditions de test du 920 sont bien évidemment différentes dans la mesure où la température ambiante n’était pas la même. Il faudra donc surtout porter son attention sur le delta température extérieure/ températures du processeur, c’est ce qui nous donnera une véritable indication. En tous les cas, le constat immédiat, c’est que ce 920 refroidit un peu bizarrement notre petit processeur. En effet, en mode « Silent », nous avons eu une vitesse de ventilateurs oscillant entre 700 tr et au maximum 1200 tr/mn et par le fait, cela le rend moins performant que son petit frère en Pull-Push. Certes à ce moment, le 620 avait une vitesse de rotation classique en 12V, soit 1400 tr/mn ; et là pour le coup, le 920 ne ventile pas assez, mais reste silencieux. En effet, le delta est nettement en faveur du 620, entre +0.4 et +14.6 ° pour lui, et entre +10.1 et +18.1° sur les relevés idle/full sans o/c. Le delta repasse à l’avantage dans les mêmes conditions en mode « Extreme », mais à quel prix sonore !!



En fait, en y regardant de plus près, il est clair que le 920 ne sort son épingle du jeu qu’une fois son mode « Extreme » activé. En mode « Silent », il est certes silencieux, plus que les autres en 12V, mais il limite trop sa vitesse et obtient des résultats légèrement moins bon. En revanche, en « Extreme », il contient très bien la chaleur du processeur dans un vrai bruit de soufflerie. De manière générale, il faut passer par le soft pour paramétrer le seuil de température de déclenchement. Ainsi, il peut maintenir la température et libérer un peu les vitesses de rotation des ventilateurs sans pour autant atteindre les sommets assourdissants du mode « Extreme ». Il arrive même à ne pas être plus bruyant que les autres kits tout en offrant la possibilité de déterminer personnellement les températures que ne doit pas dépasser le processeur. Attention à ne pas être plus royaliste que le roi non plus, en effet, le 920 n’hésite pas à mettre de vrais coups d’accélérateur pour contenir les montées.

Le Khüler 920 souffle, comme nous le disions ci-dessus, le chaud et le froid au chapitre silence. En effet, s’il reste silencieux lorsqu’il est paramétré sur « Silent » dans son pilote voire même manuellement. Le souffle reste tout à fait acceptable, avec un 17-19 dB relevé par le soft lui même. Il devient rapidement une horreur lorsqu’il atteint les 2400 tr/mn. Autant dire qu’à ce moment, il couvre tout les bruits du boitier, carte graphique comprise. C’est un plaisir que de le couper rapidement. Pour vous dire, à la Ferme, les enfants sont venus nous voir pensant que le pc avait un problème…En termes de relevé de dB, sur ce mode, le 920 atteint le niveau hallucinant de 53 dB. A noter aussi que le 920 se fait entendre par l’intermédiaire de sa pompe, bien plus audible que le 620. Elle glougloute en permanence et a priori, les pâles résonnent dans le bloc. C’est, somme toute, faible, mais perceptible et un peu agaçant au final. Il reste donc bien prévu pour un usage spécifique, il encaisse bien les o/c, enfin le notre (qui reste relativement faiblard).


C’est un peu la surprise au niveau des résultats, c’est le moins que l’on puisse dire tout en le sachant un peu à l’avance. En effet, il y a d’un côté des performances excellentes en 12 V sur le 1075, mais aussi des performances moyennes voire décevantes en 5V. Les températures se maintiennent très bien, avec le meilleur delta en idle qui soit de tous nos tests avec les deux 120 mm en 12 V. Mais en 5V, les performances s’écroulent et pas qu’un peu puisque l’on se retrouve avec les deltas les plus importants. Du coup, il ne faudra espérer une belle tenue en montée lors des o/c en 5V, tout au plus pourrions nous parler de maintien.
C’est étonnant puisque sans o/c et en 12 V, les valeurs sont excellentes. Enfin c’est étonnant sans l’être totalement non plus, en 5 V, effectivement, les deux 120 tournent quasiment au ralenti et de l’autre côté du radiateur, on ne sent même pas de souffle d’air. C’est dire si c’est lent tout en restant, avec ce constat, finalement, encore relativement efficace. Il y a aussi peut-être trois explications, la première, la pompe est une 450 litres par heure, cela semble à peine suffisant pour dissiper l’importante montée en température. La deuxième, l’intérieur de notre machine de test est moins à la fête avec la 6870 X2 qui nous tape allégrement du 48 voire 49° en idle sans même forcer ! Du coup, l’intérieur de la config est nettement plus chaud qu’avec notre 470 SOC précédente. Et la troisième toute simple, le kit de Larkooler est prévu pour fonctionner en 12 V, et à cette tension, il fonctionne bien, très bien même.
C’est à cette occasion que nous avons d’excellentes performances avec ou sans o/c. Le delta sans o/c se permet même d’être franchement négatif en idle et la tenue en full est plus que respectable puisque nous avons un tout petit +8,6°. Là, c’est une belle performance, et le constat continue même avec o/c. Ici, les choses en 12V sont tout simplement les meilleures. En effet, le Larkooler se permet de maintenir notre 1075 plus au frais que ne le fait le 920 en mode Extreme soufflerie. Cela dit, il n’empêche que la performance est franchement moyenne dans l’o/c en 5V, mais elle reste excellente sans ! Cela est tout de même un peu regrettable puisque le watercooling et overclock sont un peu intimement liés.
Maintenant, il faut reconnaître aussi que tous ces relevés de température ont été effectués en push et que la donne serait certainement tout autre si l’on avait franchi le pas du pull en plus. Le radiateur de 240 s’y prête bien. C’est certainement ce que nous feront lors d’un prochain relevé. En revanche, là où le Larkooler met tout le monde d’accord, c’est au niveau du silence. En effet, en 5V, le kit est totalement inaudible. Nous avons coupé les ventilateurs du kit pour voir la différence de bruit avec et sans, c’est simple, il n’y en a pas. Nous n’entendons que les ventilateurs du boitier et de la CG.

En 12 V, il y a bien un infime souffle sourd en plus, et encore, il faut un silence absolu pour le percevoir. Les deux 120 ne tournent pas vite et n’accélèrent pas non plus puisqu’ils sont branchés en direct 3 pins. Ceci explique aussi cela, Larkooler n’a pas doté son kit de la ventilation la plus efficace qui soit. Ici, c’est clairement le silence qui est mis en avant, et de belle manière. La pompe n’est pas plus bruyante, elle est d’ailleurs tout aussi inaudible. A ce niveau, clairement, elle enterre nettement à ce sujet celles des AIO dernièrement testés. Tout au plus, si elle vient se poser contre le châssis du boitier, sera-t-elle à l’origine de légères vibrations… qui disparaissent aussitôt qu’elle n’est plus en contact avec le boitier.